Tribune de scientifiques au sujet des injections anti-Covid 19

L’obligation vaccinale doit-elle être généralisée dans le contexte COVID-19 ?

Un collectif de scientifiques propose d’éclairer cette problématique à partir des données scientifiques actualisées.



Les données observationnelles en population, concordantes dans l’ensemble des
pays, montrent que les vaccins anti-COVID actuels (Pfizer, Moderna, Janssen,
Astrazeneca) sont associés à une réduction de la morbidité et de la mortalité en
particulier chez les plus de 50 ans, notamment les patients présentant des
comorbidités (obésité, hypertension artérielle, diabète...).
Toutefois, le niveau de risque viral actuel et les performances vaccinales ne
justifient pas l'application de mesures massives, différentes de ce qui est pratiqué
pour la grippe par exemple.


Les 7 points clés :


⓵ Le seuil épidémique de la maladie Covid-19 n'a pas été dépassé depuis plus de 10 mois et
la létalité associée est faible,
⓶ Les vaccins actuels ne préviennent pas efficacement la contamination, ne parviennent pas
à éliminer toutes les formes graves et les décès, n’évitent pas la transmission, le portage, ni
l’émergence de variants,
⓷ Avec la couverture vaccinale atteinte, ces vaccins n’empêchent pas la circulation du virus
L’objectif de vacciner pour réduire la circulation virale n’est pas atteignable, ne légitimant
pas le recours à une vaccination obligatoire généralisée,
⓸ L’immunité des personnes rétablies est aujourd’hui démontrée plus large et durable que
l’immunité vaccinale. Il n’est pas justifié de vacciner les personnes rétablies, même au-delà
du délai de 6 mois,
⓹ Les effets indésirables post vaccinaux répertoriés à ce jour (décès et hospitalisations) sont
plus fréquents et plus graves qu’avec les vaccins usuels,

⓺ La vaccination chez les enfants et sujets jeunes sans-comorbidités présente un bénéfice-
risque défavorable et éthiquement discutable,

⓻ A distance de l’émergence virale, de l’urgence et du traumatisme subi, le temps est venu
pour des études et recherches de qualité, conformes aux exigences habituelles avant AMM
(Autorisation de Mise sur le Marché).


La confiance et le respect d’un consentement libre et
éclairé par l’information rigoureuse et la pédagogie, sont les gages d’une adhésion large à la
vaccination.


L'expérience acquise pour la vaccination antigrippale permet de s’appuyer sur
des acquis solides en ce domaine.



⓵ La situation épidémiologique a évolué et le taux de reproduction R0 est à 0.75 en semaine 37 en
France et les indicateurs de morbi-mortalité sont en baisse (point épidémiologique Santé Publique
France n°83). Le variant Delta circulant est environ trois à quatre fois moins létal que la souche initiale.
Singapour nous montre qu’avec une prise en charge thérapeutique précoce et une surveillance
médicale à domicile, avec des mesures de prévention pertinentes, la létalité de la COVID peut être
réduite à moins de 0.1% (73 décès pour 84.510 cas sur 6 millions d’habitants au 24 septembre 2021)
[1].
⓶Les données scientifiques montrent cependant que les vaccins actuels pour lesquels l’obligation est
envisagée sont imparfaits : les doubles vaccinés peuvent tomber gravement malade et décéder. Ainsi
au Royaume Uni, entre le 1er février 2021 et le 12 septembre 2021, les doubles vaccinés contaminés
par Delta ont représenté 5516 consultations aux urgences, 2117 hospitalisations et 1613 doublements
vaccinés sont décédés (722 non vaccinées sur la même période) [2].
Les vaccins actuels n’empêchent pas non plus que le virus se réplique activement avec des charges
virales aussi élevées chez les sujets vaccinés que non vaccinés [3]. Et a fortiori, l’émergence de
variants est donc tout autant possible chez les vaccinés que les non vaccinés. En juillet 2021, à la suite
de plusieurs grands événements publics dans le comté de Barnstable, dans le Massachusetts, 469 cas
de COVID-19 ont été identifiés parmi les résidents qui s'étaient rendus dans la ville du 3 au 17 juillet ;
346 (74 %) sont survenus chez des personnes complètement vaccinées [4].
⓷ La vaccination n’empêche pas la circulation du virus malgré la couverture vaccinale dans des
communautés fermées de type hospitalière [5] et carcérale ou dans certains pays. Une étude publiée
le 21 septembre par le CDC a constaté dans une prison fédérale du Texas où 79 % de la population
avait été vaccinée que 78 % des détenus non préalablement immunisés par la maladie et
complètement vaccinés avaient été contaminés [6].
Que ce soit en Israël (64% de vaccinés) ou actuellement à Singapour (76%), le niveau élevé de
couverture vaccinale n’empêche pas les pics épidémiques impactant le système de santé.
⓸L’immunisation obtenue par la vaccination s’épuise (4-6 mois) avec une réduction de performance
comme l’a montré l’épidémie au Texas avec une contamination qui concernait 91% des détenus pour
ceux ayant été vaccinés de plus de 4 mois [6]. Une réduction d’efficacité, passant de plus de 90 % à 65-
66 % a été observée après quelques mois dans des populations ciblées [7][8].
L’immunité des personnes rétablies d’une COVID est plus large et durable que l’immunité vaccinale
[9]. La réinfection est rare et en général bénigne. L’immunité naturelle est multi-antigène et efficace.
Les patients ayant rencontré le virus SARS-CoV-2 et qui sont immunisés ne devraient pas être vaccinés
notamment s’ils sont jeunes et sans facteurs de comorbidités. Certains pays ont fait le pari d’une
couverture mixte naturelle et vaccinale (ex Suède, 65% de vaccinés) et l’épidémie semble actuellement
maîtrisée.
L’immunité croisée conférée par les 4 coronavirus endémiques humains (HCoV-OC43, HCoV-229E,
HCoV-NL63 et HCoV-KHUl) circulants depuis des décennies semble participer à la réduction du risque
chez les plus jeunes : la majorité des enfants et des jeunes qui les ont rencontrés (par de banals
rhumes) sont mieux protégés des formes sévères de COVID. Cette immunité croisée très répandue

n’est pas prise en compte alors qu’elle est pourtant durablement protectrice contre la maladie COVID-
19 [10].

⓹Les vaccins anti-COVID actuels ne sont pas dénués de risques à court terme reconnus(hypertension
artérielle, accidents thromboemboliques sévères, myocardites et péricardites chez les hommes jeunes,
troubles du cycle menstruel des femmes, manifestations neurologiques graves, décès...)
et possiblement d’effets inconnus à moyen et long terme.
Les vaccins ARNm montrent par exemple chez les jeunes hommes un risque immédiat de myocardite
(jusqu’à 40 fois plus fréquent que la COVID en population générale selon le rapport du CDC) [11]. Le

vaccin Astrazeneca est associé à des risques thromboemboliques. Le vaccin Janssen est associé à des
paralysies rares et graves (syndrome de Guillain-Barré) ou des maladies auto-immunes de type
thrombopénie immunitaire. On décompte en France à mi-août 2021 les effets post-vaccinaux suivants
collectés par les centres de pharmacovigilance et l’ANSM : 6284 hospitalisations, 1205 décès, 487
incapacités, 1041 mises en jeu du pronostic vital [12]. Il faut noter que la sous-déclaration aux centres
de pharmacovigilance est notamment expliquée par le caractère non obligatoire des déclarations
d’évènements post-vaccinaux par le corps médical et les patients.
⓺ Le 9 juin 2021, le Conseil Consultatif National d’Ethique a estimé que la vaccination des enfants de
moins de 12 ans n’était pas éthiquement et scientifiquement acceptable. Sur une étude publiée et
financée par le laboratoire Pfizer, sur un échantillon de taille réduite [13], les effets indésirables
considérés sévères concernaient 0,6 % des jeunes âgés de 12 à 15 ans et 1,7 % des patients âgés de
16 à 25 ans sur un suivi d’un mois après la seconde dose (tableau S2 des données en annexe de la
publication [14]).
⓻ En l'état actuel des connaissances, la vaccination semble favorable dans des cas ciblés avec des
comorbidités identifiées. Les autorisations d’urgence, justifiées en 2020, doivent laisser place à des
études et dossiers d’enregistrement conformes à ce qui est exigé pour tous les autres vaccins ou
médicaments (analyses complètes et détaillées pour valider la performance et la sécurité avant
l’AMM), de surcroît avant un usage généralisé chez des personnes en parfaite santé et à risque faible
de forme grave. Les autorités sanitaires (ex. EMA) restent en attente de réponses sur la qualité du
produit et sur la qualité et la durée de protection contre la COVID-19.


Décider aujourd’hui d’une obligation vaccinale générale reviendrait à forcer le consentement libre et
éclairé des personnes, pour des produits toujours sous AMM conditionnelle. Une telle décision aurait
pour conséquence de détériorer la cohésion sociale déjà fragilisée (familles, amis, collectifs
professionnels etc) et de diminuer davantage la confiance des Français dans leurs institutions
politiques, sanitaires/scientifiques. Cette confiance qui repose sur le respect d’un choix éclairé, est
indispensable aux politiques de santé publique comme au fonctionnement d’une société
démocratique.


Questions subséquentes : Faut-il créer un précédent d’obligation d’utilisation d’un produit
temporairement réglementé ? Comment sera-t-il possible ensuite de garantir le système d’évaluation
et de validation des produits de santé ?


En résumé, ces arguments scientifiques, éthiques et sociologiques ne sont pas en faveur d’une
obligation vaccinale, tout particulièrement chez les enfants, avec cette première génération de
vaccins, non dénués d’effets indésirables, dont les performances doivent avant tout être
soigneusement évaluées et les protocoles optimisés.



Jacques Fantini PhD - Professeur de biochimie et de biologie moléculaire
Jean-Marc Sabatier PhD - Directeur de recherche CNRS - Éditeur en chef Coronaviruses
Pierre Sonigo MD, PhD - Biochimie, Virologie - Ancien directeur de recherches INSERM
Dominique Grandjean DVM, PhD - Professeur Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort
Jean-Pierre Henri Moreau Entomologiste épidémiologiste - Ancien directeur de recherche INRA
Leila Gofti-Laroche PharmD, PhD - Epidémiologiste, Praticien Hospitalier
Michaël Peyromaure MD, PhD - Chirurgien urologue, CHU, AP-HP
Aure Saulnier PhD - Chercheur en Virologie
Pascal Mensah - MD - Expert en micro-Immunothérapie – Immuno-Métabolisme
Caroline Petit PhD - Chercheuse en virologie et histoire de la médecine, CNRS, Paris
Sylvain Bernard DVM, PhD - Ecologie microbienne et Génétique microbienne
Émilie Grosdidier DVM, M2 - Consultante indépendante en toxicologie pré-clinique réglementaire,
Marinella Avakian PharmD - Lyon.


Lien vers l'article :
https://drive.google.com/file/d/1eGY7fVpb-yR99JsQaF8aOiRqRNRBr6UF/view


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